+41 24 423 96 50 | Horaires
Augmentation des coûts de l’énergie, franc fort, concurrence étrangère… les entreprises helvétiques sont de plus en plus sous pression. Et les réglementations liées au changement climatique en ajoute une couche. La démarche Lean peut représenter une solution idéale pour absorber les activités additionnelles qui découlent de ce nouveau contexte. Reste à savoir si l’application de cette philosophie « anti-gaspillages » nourrit des intentions saines, fruit d’une réflexion globale, au profit de l’ensemble des parties prenantes, ou de la société en général.
Diminuer les coûts de production peut servir à baisser les prix de revient afin de rester ou d’être plus compétitif, d’investir dans l’entreprise. De plus, lutter contre le gaspillage en tout genre ajoute à la dimension économique une portée écologique. À chaque entreprise qui intègre le Lean dans sa stratégie, de choisir sa ligne de conduite.
Ariaq, que ce soit au travers de ses programmes de formation ou dans le cadre de l’accompagnement de projets de transformation, aborde et ajuste toujours cette ligne de conduite avec les différents interlocuteurs : comment utiliser le temps que l’entreprise va gagner ? Trouver la capacité nécessaire pour absorber les volumes complémentaires ? Internaliser la sous-traitance ?
Le Lean vise à diminuer les gaspillages et les tâches à non-valeur ajoutée. Il s’agit d’éviter de consommer des ressources sans créer de valeur, de chasser systématiquement les pertes de temps. Il mise sur la baisse des coûts (développement, production, stockage, logistique), sur la réduction de l’effort, afin de générer des gains de temps et d’espace, sur l’élimination d’erreurs ou sur la réduction de volumes de matières premières consommées, de déchets générés.
Le Lean entend surtout mettre la production et/ou les services en adéquation avec la demande de la clientèle. Les prévisions client déterminent la production. Il ne s’agit plus de fabriquer en masse, car les habitudes de consommation sont plus instables et changeantes aujourd’hui que par le passé.
Autre risque, devoir retoucher ou vendre des stocks dont les clients ne veulent plus car les goûts et les couleurs changent au gré des tendances. Il y a également les lieux de stockage, surdimensionnés en cas de surproduction. Le mètre carré coûte cher, les assurances aussi, et les distances à parcourir pour accéder aux pièces dans une mégastructure mal organisée impliquent du temps, donc de l’argent.
Certains prennent malheureusement un raccourci, et réduisent le Lean à remplacer les hommes par des machines en se souciant trop peu des impacts organisationnels et humains (motivation des collaborateurs, dynamique collective, suppression de postes, licenciements). Ariaq est bien loin de cette vision du Lean.
La définition, en effet, du Lean selon Ariaq – Centre de formation et de conseil en qualité et performance à Yverdon-les-Bains : « Le Lean, s’appuie avant tout sur un état d’esprit dont la dynamique collective et le bon sens pratique sont les deux fondements primordiaux devant les outils méthodologiques. Ce bon sens s’inscrit dans une boucle vertueuse : gagner du temps, réduire les coûts, pour ensuite réduire les prix de revient, récupérer des volumes de vente supplémentaires que l’on pourra finalement absorber avec le temps gagné initialement », nous rapporte Hervé Pochart, Consultant-formateur, expert en Excellence opérationnelle à Ariaq.
« Le Lean répond aussi à une évolution sociétale : la suppression des tâches pénibles, et répétitives. Il permet aux entreprises de proposer des postes de travail polyvalents impliquant des activités plus variées qui ont du sens pour les collaborateur.trice.s. Une application intensive du Lean (digitalisation, robotisation, automatisation, intelligence artificielle…) pourrait même bousculer l’organisation du travail dans les années à venir » poursuit Hervé Pochart.
En tout état de cause, et quelques soient les motivations des entreprises, le Lean est une démarche globale qui bouscule : remise en cause du système de management, de la hiérarchie, du modèle de leadership, de la chaîne de responsabilités ou décloisonnement des services. Il s’appuie sur des indicateurs de performance au service de l’intelligence collective. L’adhésion de l’ensemble du personnel à la démarche favorise l’ancrage d’une culture durable, marquant ainsi une transformation profonde et pérenne.
Le rythme optimal de la transformation Lean est déterminé par le niveau de maturité de l’organisation, évalué à travers sa capacité à se remettre en question et à apprendre de manière continue. Cette dynamique repose sur l’engagement des collaborateur.trice.s à ajuster intelligemment les gains de temps obtenus, en fonction des opportunités stratégiques de leur réinvestissement.
Le Lean recentre méthodologiquement et systématiquement les différentes acticités de l’organisation sur le bon sens pratique. Avant de viser le sommet de l’Everest, à savoir une transformation en profondeur de l’entreprise, de traiter des flux complexes, d’affiner les modèles mathématiques de la prévision « client », il convient de s’attaquer aux fondements :
C’est dans cet esprit, pas à pas, qu’Ariaq propose formation et accompagnement. La formation Yellow Belt, s’adresse à des collaborateurs qui vont mettre en place les fondements du Lean, de façon à ce que ceux-ci ancrent au plus profond, la culture Lean.
La formation Green Belt va un cran plus loin. Destinée aux chefs de projets, elle permet à ces derniers de mettre en place des aménagements sectoriels pour rendre les lignes de production réactives, flexibles, en s’appuyant sur la polyvalence des collaborateur.trice.s pour répondre au mieux aux variations de la demande client.
Enfin les Black Belt, sont formés pour piloter des projets transversaux globaux dont la pierre d’édifice est l’Hoshin Kanri, la planification stratégique des initiatives l’amélioration et le plan de conduite du changement qui accompagne le programme dans son ensemble. Ces profils sont aussi formés à la gestion du changement, à l’animation de projet et à la communication.
« Lors de nos accompagnements d’entreprises, au-delà de la boîte à outils Lean, nous insistons sur le fait de communiquer, de comprendre les interrogations ou craintes et de saisir les éventuels freins des collaborateurs impactés par les changements… Le meilleur moyen pour ne perdre personne en route, est d’aller sur le terrain, prendre la température autour d’un café, par exemple ! » sourit Hervé Pochart.
Face aux défis économiques et réglementaires, le Lean se présente comme une solution pour optimiser les ressources et améliorer la compétitivité des entreprises suisses. Son approche vise à réduire les gaspillages, adapter la production à la demande et structurer les processus pour éviter pertes de temps et surstocks.
En mettant l’humain au cœur de la démarche, le Lean permet de développer les compétences, d’encourager la collaboration et de renforcer l’autonomie des équipes. Ariaq accompagne les entreprises dans cette démarche, en adaptant le Lean selon leur maturité et en formant les collaborateurs (Yellow, Green et Black Belt) afin de garantir une mise en œuvre durable et efficace.